‟Malheur à moi si je n’annonce pas l’évangile’’ (1Corinthiens 9 :16). ‟Je ne puis croire au salut de quelqu’un qui ne travaille pas au salut de son prochain” (Jean Chrysostome, Docteur de l’Eglise). Si l’on veut schématiser cette pensée par souci de clarté, on y retrouve une réflexion qui nous donne une identification saisissante de l’impérativité qui s’impose à toutes les générations de chrétiens de retracer la trajectoire de leur vie de sorte qu’à travers eux des hommes et des femmes de partout soient touchés par le message de la parole de Dieu. Sans vouloir offusquer mes frères et sœurs chrétiens, j’avoue que ce n’est pas ce qui m’afflige le plus. Je suis plutôt très consterné par le peu de cas qu’ils font de leur devoir de transmettre aux autres l’évangile. Dieu nous donne la mission d’édifier les consciences des hommes. Ce devoir doit entrainer tout chrétien sur tous les chemins du monde frappant aux portes des cœurs des gens pour leur proposer cette joyeuse nouvelle. Il n’y a pas lieu pour le chrétien de dissocier sa foi en Dieu d’avec la pensée et l’activité de l’annonce de l’évangile dans son ensemble. Elles doivent se rapprocher et se compléter mutuellement.
L’Evangile de Christ est une vérité qui nous est transmise. Il était impossible pour nous de le retrouver au fond de notre cœur, parce qu’il n’est pas une tradition trouvée dans notre for intérieur au moyen d’une expérience quelconque. Il nous a été transmis pour être retransmis aux autres. La parole de Dieu a, de nos jours, de sérieuses difficultés à pénétrer la communauté des non croyants. Entre temps, notre société est comme un corps malade de perversités et de haines internes que personne ne voit trop comment inverser ce glissement qui détériore de jour en jour le tissu social humain. En effet, toute observation de l’attitude du chrétien face à l’évangélisation s’inscrit donc dans le cadre des rapports entre le chrétien et Christ. Nous estimons que notre appartenance à l’Evangile de Christ implique une rupture avec les manières de penser et les comportements du monde que le péché affecte profondément. Notre conversion à Son Evangile fait de nous des citoyens qui travaillent à la libération de l’homme des voies du péché. De ce fait, le chrétien ne peut rester inerte et passif à l’égard de l’annonce de l’évangile, car l’Evangile de Christ rend un service essentiel à la société.
Concernant l’expansion de l’évangile, Paul écrit : ‟Il est au milieu de vous, et dans le monde entier ; il porte des fruits, et il s’accroit, comme c’est aussi le cas parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu conformément à la vérité” (Colossiens 1 : 6). En ce moment, Dieu nous a appelés parce que l’évangile de Christ doit être annoncé aux extrémités de la terre. Ne soyons donc pas parmi ceux qui se sont détournés de cet ordre pour d’autres intérêts. Beaucoup n’évangélisent pas, parce qu’ils sont toujours captifs, ou peut-être parce qu’ils n’ont rien à témoigner de Dieu. Le chrétien reconnaissant se donne pour mission de raconter partout les bienfaits de Dieu. Il publie hautement que Dieu est la fontaine de ce don et n’hésite pas à annoncer cette vérité à tous. Car Dieu veut ce juste hommage et ce service raisonnable de ses enfants afin de pouvoir gagner d’autres âmes. Puisque nous ouvrons nos cœurs pour recevoir les grâces du salut de Dieu, nous devrons aussi confesser de notre bouche Son nom et publier Ses louanges à travers l’Évangélisation. C’est à nous qu’il appartient de rendre cette entreprise fonctionnelle à plein temps. Nous ne pouvons certainement pas nous laisser enfermer dans un système pyramidal sans prendre des actions pour aller évangéliser, car les non-convertis sont au dehors. Conscients de cette réalité, nous devons accorder la prévalence à l’Evangélisation en faisant vraiment confiance au Saint-Esprit, Lui remettant toutes nos méthodes, nos comportements, nos jugements et notre loyauté afin qu’il puisse faire de nous par son feu de véritables gagneurs d’âmes pour Dieu. L’Eglise du Christ est aujourd’hui noyée dans le conformisme au monde. Elle a besoin d’une culture d’évangélisation où chaque chrétien est invité à contribuer à son expansion. Si nous affirmons que l’évangélisation est du ressort de tout chrétien, il est essentiel que nous nous adonnions à ce travail. Car notre présence au sein de nos assemblées est indispensable de sorte qu’en évangélisant nous puissions ensemble proclamer le nom de Christ et faire répandre l’évangile pour le mettre au service de tous inconditionnellement.
Intercession pour les évangélisateurs
‟Maintenant donc, frères, priez pour nous, afin que la Parole du Seigneur se propage et soit honorée comme elle l’est chez vous’’ (2 Thessaloniciens 3 : 1). C’est encore là une des recommandations de Dieu pour que les chrétiens intercèdent dans leurs prières pour le travail d’évangélisation. Beaucoup de chrétiens ne croient pas que leurs prières peuvent réellement changer le cours des choses. Toute campagne d’évangélisation doit commencer par des prières intenses pour demander au St-Esprit de nous guider. Certains d’entre nous pensent que les non-convertis sont leurs ennemis, une tendance qui nous fait souvent tomber dans le piège de la défaite. Paul nous demande d’élever notre esprit et notre cœur vers Dieu pour Lui demander les choses qui sont nécessaires pour l’avancement de ce travail. ‟Priez en même temps pour nous, afin que Dieu nous ouvre une porte pour la parole, en sorte que je puisse annoncer le mystère de Christ, pour lequel je suis dans les chaines, et le faire connaitre comme je dois en parler’’ (Colossiens 4 : 3-4). Ce saint exercice est une nécessite indispensable pour remplir ce devoir essentiel. Plus les chrétiens qui sont à l’œuvre dans le champ de l’évangélisation se vouent à la prière, plus l’évangélisation sera efficace. Plus l’évangélisation est efficace, plus le Saint-Esprit sera agissant pour amener des âmes au salut.
Si le salut est tout à fait distinct, Bien-aimés, nous ne devons jamais négliger sa dimension et ses exigences participatives et communautaires requises par Dieu. Christ nous sauve individuellement pour que nous agissions collectivement au salut des autres. Nous avons la responsabilité de démontrer à la communauté des non croyants ce qu’est un ensemble de personnes transformées et dirigées par Dieu. Notre comportement est un enjeu important pour l’évangélisation; de là découle la fiabilité du message du salut que nous transmettons aux non-convertis. Que désormais nous puissions être des chrétiens vraiment restaurés et motivés à propager l’évangile de Dieu. Sans quoi, nous ne serons pas des instruments de salut pour les autres.