A la fin des vacances d’été, notre congrégation – Eglise de Dieu Mont des Oliviers, spécialement le ministère des enfants – a tristement salué le départ pour l’éternité du jeune Samuel Gravil, communément appelé Sam. Ce départ a fortement affecté mon neveu, Chris Sadar Juré, l’un des amis proches de Sam. Au delà de la disparition, l’effondrement imprévu de Chris m’a profondément touchée. Je vous invite à découvrir l’expression de ma constatation. A travers le texte suivant, une façon de marquer l’évènement.
“Il Est Parti Bien Trop Tôt”, M’exclamai-je !
Evidence d’un fait mal vécu
Cri de guerre mal entendu
Vin- aigre mal ingurgité !
Qui suis-je pour l’affirmer ?
Pourtant, j’ose avancer…
Il est parti bien trop tôt !
Je n’oublierai jamais son visage
Joyeux d’enfant -sage
Son sourire timide franchement droit,
Ses salutations simples, sagement prononcées…
Je le vois encore assis à l’arrière,
A côté de Chris, le premier des fils-nés
De mon sang,
Précisément, lors de ses visites estivales…
Sam, lui, n’était pas comme les autres
Très distingué par la crainte
Et le souci d’obéissance.
Il était remarquable, prometteur et porteur d’espoir,
Espoir D’un avenir qui marche lentement
Au travers des yeux bruyants
De nos enfants que les attraits du monde
Rendent indécis et désobligeants.
Dans la délicatesse des larmes non-maitrisées
Je ne peux m’empêcher de crier : « il est parti
Trop tôt, trop vite !
Pourquoi la mort,
Ce tyran mal avisé, nous l’a ravi si tôt ?
Il a ravi Sa jeunesse, ses rêves…
Ses potentiels accomplissements.
Il l’a ravi de Ses amis…et des siens !
Lui, Le seul, l’unique…L’Isaac de sa famille.
Je revois encore le visage de mon neveu
Abattu et rivé de chagrin,
Miné d’interrogations sans réponses…
Ne supportant pas l’emprise de ce départ prématuré,
Le poids de cette souffrance cruelle…
Chris, incapable d’établir les liens de cause à effet…
Le dilemme Vivre et Mourir…
Les raisons de la disparition
De Son premier attachement,
Se fond en larmes…
Qu’il soit maudit, ce tyran !
Oh oui, ma foi… Ébranlée,
Dois-je confesser, pour avoir osé
Demander, pourquoi Dieu, le sauveur
L’a ainsi décidé ?
Pourquoi le Nazaréen n’a-t-il pas opéré ce miracle
Comme on nous faisait crier à toute allure ?
Ce samedi matin, comme au beau jour
D’un soleil de Juin,
La chaleur grandissait mes craintes…
La force des sanglots me pénétrait pour m’habiter
Mes yeux s’ouvraient et se refermaient tour à tour
Alternant la douleur de me retenir
Avec le pincement de la gorge
Ruée de soupir pénibles et de démangeaisons indescriptibles
Sans satisfaire la curiosité de cette âme souffrante
Je me demande pourquoi…
Craintes… Doutes…questionnement…
Cris… Pleurs silencieusement émis…
Triste mélange inconcevablement Inadmissible
Dans le camp des laboureurs
Du champ du Seigneur
Dont je me réclame la fervente servante.…
Pour lui,
On doit se reprendre….
Au cœur de nos souffrances
Pour réaffirmer notre foi
Pour témoigner la puissance Souveraine de Notre Dieu…
Aussi, devons-nous, comme le Sage,
Affirmer … En dépit de tout…
Que le nom de notre Dieu Soit béni !
Sam, même s’il est trop tôt pour nous…
Mais, Lui, Il sait tout.
Que ta courte vie soit un modèle d’amour
Exemplifié parmi nous !
Annejdeb, Septembre 2017