Le courage de l’autre M’habitait, Je t’écrirais une lettre En toute langue A tous les temps A tous les modes De notre conjugaison sacrée… Aujourd’hui, dans un certain présent Pour indiquer ton mépris, Synonyme d’oubli ou rejet Au Passé pour réfuter Ou plutôt Nier La réalité criante de notre histoire Servie dans un plat anonyme Dont la saveur s’effrite Avec l’imperfection du temps Mais avec un conditionnel, Le parfait d’un bon sens exercé Autrefois ou des mots mystifiés Sur une feuille morte d’espéranceb Parlerait d’eux-mêmes Parce que tout mon être S’éteint Sous le poids de cette froideur Cristallisée Dans le fond des tes yeux Comme des cieux Chevauchés de nuages sombres L’ombre des « je’aime-mensongers » Fausse les notes du silence Ce silence traducteur Interprète le sens propre de chaque mot La portée de chaque phrase La force de chaque virgule La marque de chaque point. Et L’espoir qu’engendre ma folie Prend la forme contractée D’un mal–avisé qui s’estompe Sous la chaleur simplifiée d’un mois de juin Dans la cour dégarnie d’Oncle Sam Sans fierté, ni honneur Une simplicité magnifiée A l’horloge de la honte D’une fille abandonnée Au cours d’une histoire féérique Où le flux et le reflux des vagues Magnifient l’illusion de sa petite personne Délaissée en observant Un coucher de soleil Qui accapare son désespoir Pour un je ne sais quel rendez-vous D’amour sans foi.
Si seulement Je pouvais me libérer De ce fardeau pesant Qui tortille mon coeur Je t’écrirais Du majuscule au minuscule Improvisé une lettre sans pli pparemment scellée, Cachetée dans une enveloppe ’angoisse Pour percer le coeur empierré De paroles dénudées De chaleur que le froid D’antan a déshabillé, Pour effeuiller les pétales Desséchées de son coeur grossi De vérités délavées. Ce serait une lettre d’angoisse Imprimée de déceptions Sous une plume Remplie d’amertume. Pourtant cette lettre Ne te sera jamais parvenue Puisque le bruit de tes instincts Fait claquer La porte de ton coeur qui S’est fermée longtemps Bien longtemps á double-clé. Quelle animosité ! Mauvais présage du temps! Comme les hommes aux mains Sales, Des damnés du dernier jour Ternissent les couleurs de mon pays Qui se fade et disparait. Il s’éteint comme une lumière, Tamise l’orgueil des nationalistes Convertis en partisans de « yankees » Sans merci… Avec la tête2 emplie d’amour Fou pour Notre sale terre Que Dieu semble avoir abandonné A la guise des « vendeurs éhontés » Profanes du temps qui se perd. Douleur incontournable Couleur de toutes les souffrances Epinglées De toutes mes déboires non exprimées. Ils noient tous mes rêves. Rêves de voir transformer mon pays Qui se noie dans l’eau des lassitudes Injectées dans les villages Et les contrées reculées Où le mal de vivre Se confond avec le vouloir de liberté. Elles noient mes mémoires Et mon espoir, et mon rêve.
Je respire l’odeur nauséabonde de ce Mépris S’inscrivant ur toutes mes joues… L’odeur de cette solitude peut être Lue dans Une toile d’immigrée sans papier Qui ne se vendra jamais aux enchères Même Dans mes nuits sans amour ni remparts.
Ma lettre voyagerait Dans l’oblique de l’automne Où fige la barbarie de mes frères Apatrides Qui percent les entrailles De mon innocence Sans égard pour mes faiblesses Du temps qui passe… Dis, Quel temps fait-il?
Temps de se réconcilier De se revêtir de l’amour De L’autre pour Reconstruire Ou inventer Notre « nous » qui n’a jamais Existé…
Pourtant, l’heure de se réveiller Sonne à l’horloge, L’horloge d’un chantre Où les mélis-mélos étranges Nagent dans un verre de fiel promis… Mijoté dans la bouilloire De l’hypocrisie dormante
Le temps où ton sourire hypocrite Marque l’heure… L’heure de voyager Dans l’inconnu
L’avenir nous dira…
Il avance à grand pas Tic-tac… tic-tac.. Réveille-toi… Idiot . Idiote Des non-dits incarcérés dans Des toiles ternies De douleur… .. Il est tout prêt A deux pas de nous… Il marche à pas de géants Pour dorer l’éclat de mille et une nuits De cette femme aux rêves inaccessibles Susurrant chaque jour Les cris exclamés d’un Poète au coeur sensible Où les battements de son coeur.
Accusent ses regrets non exprimés… Les secrets de la terre Porteuse de souvenirs retracés Dans l’élégance Des gestes incompris Mal ajustés Sous des Barricades de simagrées que L’imaginaire offre Aux déçus De notre réalité Maladroitement Perçue.
Si et seulement si Je pouvais boire La fraîcheur de la liberté Invisible D’un revenant…
Mon coeur blessé Respirerait L’odeur De ces promesses qui ont percé Mes défenses immunitaires
Comme des flèches dorées. Il projetterait L’Image sacrée D’un Rêve… Un grand rêve, Le rêve Dénudé de vouloir t’écrire Dans le soleil frileux de Mon printemps Souillé de désirs
Que Dieu me préserve De tout mal…
Annejdeb
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Hymme de Reconnaissance
L’Apôtre Paul, par des saluts dans Romains 16 A remercié ses bienfaiteurs à son aise Moi aussi, très reconnaissant, je chante mon hymne Par ce fidèle sentiment qui m’anime. Si je faisais artie des dix lépreux Je m’en irais faire comme l’un d’entre eux Aux pieds de mes amis chrétiens liment
Déposer mes affectueux remerciements Je chante mon hymne de reconnaissance Pour dévoiler de Dieu la puissance Lui qui par sa présence m’a secouru Et par sa forte main m’a soutenu. Mon hymne de gratitude est dédiée encore A mon épouse qui, dans mon triste sort S’illumine de tant de flammes
A mes côtés jouant son rôle de femme Maintenant je veux exprimer ma gratitude Par ce beau antique que d’habitude Je fais sortir du fond de mon coeur Pour ceux qui m’entouraient dans mon malheur.
Puisse Dieu le pourvoyeur vous récompenser Et du ciel les anges vous accompagner Tous les longs jours de votre vie ici-bas Jusqu’au dernier jour du trépas.
Felix Zamy, auteur